LE CORBEAU ET LE RENARD

La fable Le corbeau et le renard, attribuée à l’origine au fabuliste grec Ésope, a été reprise par Jean de La Fontaine et publiée pour la première fois en 1668 dans son premier recueil intitulé "Fables choisies, mises en vers". Très populaire en France, elle a également trouvé un écho en Pologne, notamment grâce à la traduction du célèbre écrivain polonais du XVIIIe siècle, Ignacy Krasicki. ​

Cette fable nous enseigne l’humilité et l’esprit critique. Elle nous invite à ne pas céder à la vanité et à rester attentif face aux flatteries. Le corbeau, en perdant son fromage à cause des compliments du renard, nous rappelle l’importance de ne pas se laisser égarer par des louanges qui pourraient cacher des intentions manipulatrices. En développant leur esprit critique, les enfants apprennent à évaluer les compliments avec discernement et à reconnaître les intentions derrière les paroles. Ainsi, la fable encourage une approche réfléchie dans nos interactions.​

Jean de la Fontaine invente un genre en rupture avec les traditions ésopiques, évangélique et humaniste, où le style et l'esprit plus que le propos se veulent didactiques. Modèle du français classique, ces apologues sont utilisés dès le début du XVIIIe siècle comme support d'enseignement par les jésuites, principal corps enseignant en France jusqu'en 1763, et par les précepteurs familiaux, puis deviennent, sous la Troisième République et jusqu'après-guerre, un incontournable de l'école primaire.​